Les vieux os peuvent-ils faire de bons os?

Par Sylvie Rousseau ND.A.

Avant 1960, l’ostéoporose était classée par la médecine comme une autre maladie des os.  Maintenant, elle est une des maladies les plus répandues dans le monde.

Au Canada, une femme de plus de 50 ans sur quatre, et un homme sur huit en est atteint. Les femmes sont plus souvent atteintes de par le fait que leur capital osseux à la base est moins élevé que ceux des hommes. Plusieurs facteurs peuvent causer la perte osseuse, mais l’ostéoporose ménopausique est la forme la plus courante de cette maladie.

On rapporte environ 1,5 millions de fractures chaque année dû à l’ostéoporose. On a répertorié que la perte osseuse se fait de façon plus marquée à la colonne vertébrale, aux hanches et aux côtes.  Puisque ces os jouent un rôle de soutien dans le corps, cela peut engendrer des douleurs, déformations et fractures. On évalue la perte osseuse avec un test médical qui mesure la densité de l’os à l’aide de rayons X connu sous le nom d’ostéodensitométrie. C’est le principal outil diagnostique utilisé en médecine conventionnelle. Ce test ne mesure pas, toutefois, la qualité et la structure de l’os comme le CT scan peut le faire.

Les os représentent notre plus grand réservoir de minéraux alcalins (calcium, magnésium…) dont le niveau fluctue toute notre vie. Si la dégradation du tissu osseux est plus importante que sa régénération, les os deviennent alors poreux et cassants. Les os sont des tissus vivants qui se renouvelle constamment même à l’âge adulte. Le métabolisme osseux dépend de nombreux nutriments et hormones et est, de plus, régulé par le foie et les reins. La perte minérale (inorganique) et non minérale (la matrice organique est composée principalement de protéines) caractérisent cette affliction moderne. C’est, donc, un phénomène beaucoup plus complexe qu’une simple perte en calcium.

Il persiste encore une croyance dans la communauté scientifique que cette maladie est irréversible. Or, la recherche nous démontre que cette maladie peut être prévenue et même renversée avec un mode de vie plus sain et des moyens naturels. En fait, l’ostéoporose est le résultat de la modernité : raffinage des aliments, consommation élevée de sucre et de protéine, sédentarité, stress…

La déminéralisation osseuse

L’équilibre acido-basique est un facteur très important dans ce phénomène. L’hyperacidité de l’organisme amène celui-ci à puiser dans ses réserves de minéraux alcalins et ainsi à déminéraliser le corps tout entier. Cela amènera les caries dentaires, la chute des cheveux, la fragilité des os et des ongles. Certains aliments peuvent aider à contrer l’hyperacidité. Par exemple, les légumes verts, le tofu, les amandes, les algues, les pommes de terre et les bananes sont tous des aliments qui laissent des résidus alcalins dans l’organisme.

Par contre, la consommation de sucre, de caféine et les condiments sont acidifiants, tout comme l’excès de viande et de légumineuses. En effet, une consommation élevée en phosphore (boisson gazeuse, sucreries, fast food) et basse en calcium amène une destruction du calcium osseux. Pour cette raison, on soupçonne que les boissons gazeuses peuvent être une des causes majeures de l’ostéoporose.

 

 

 

 

Et le lait alors ?

D’autre part, le lait n’est pas la seule source d’aliment riche en calcium. On reconnaît que les produits laitiers sont une source importante de calcium et fournissent environ 70 % de ce minéral dans l’alimentation. Il existe toutefois un débat dans la communauté scientifique sur la biodisponibilité du calcium dans le lait comparativement à celle des autres sources alimentaires. Toutefois, on a observé que le calcium contenu dans le fromage biologique au lait cru serait plus assimilable puisque les enzymes retrouvées naturellement dans le lait non pasteurisé et non homogénéisé facilitent l’utilisation de celui-ci par le corps. Également, les légumes verts, les graines de sésame, les algues contiennent énormément du calcium.

Le déséquilibre hormonal

On avance que l’ostéoporose à la ménopause serait due au fait que la déficience en oestrogènes rend les ostéoclastes (les cellules qui dégradent le tissu osseux) plus sensibles aux hormones thyroïdiennes résultant en une perte osseuse. En effet, lors de la ménopause, les ovaires cessent de produire les oestrogènes. Les surrénales prennent alors la relève. Mais, si la femme arrive à cette étape de la vie fatiguée, stressée, elle a des risques que les surrénales ne soient pas capables de sécréter en quantité suffisante ces hormones. Il en résulte une déficience en oestrogènes.

Pour éviter ce genre de problème, il faut revoir sa gestion de stress, diminuer sa consommation de café et de sucre. La vitamine C et la B5, le ginseng de Sibérie et la réglisse sont de bons régénérateurs des surrénales. Également, les phytooestrogènes, ces nutriments modulant le niveau des oestrogènes dans le corps, peuvent ralentir l’ostéoporose (on en retrouve dans l’isoflavone de soya, la graine de lin, l’actée à grappe noire, la luzerne, le propolis…)

Quelques pistes de solutions :

  1. Le supplément de calcium à favoriser pour une absorption optimale est sous forme de citrate, d’hydroxyapatite ou de calcium chélaté. De plus, ces derniers ne requièrent pas d’acide chlorhydrique pour se dissoudre. En effet, avec l’âge, la sécrétion de ces sucs diminue et rend l’absorption du calcium plus difficile.
  1. Le magnésium doit toujours accompagner le calcium pour éviter des déséquilibres entre les 2 minéraux.
  1. La vitamine D joue un rôle prépondérant dans l’absorption du calcium. Cette vitamine est principalement synthétisée sous la peau lors d’une exposition solaire. Or, on reconnaît de plus en plus que la population vivant dans l’hémisphère nord n’est pas suffisamment exposée au soleil entraînant des carences en vitamine D. Pour cette raison, on recommande maintenant aux personnes âgées de prendre un supplément de vitamine D.
  1. Il est important pour les femmes à toute étape de leur vie de s’assurer d’avoir une masse osseuse élevée pour prévenir la perte osseuse associé au vieillissement. Cela implique d’adopter un mode de vie qui réduit la perte du calcium alimentaire soit l’élimination du sucre et des boissons gazeuses et l’augmentation des aliments riches en calcium comme les légumes verts, les fruits, les céréales entières, les noix et les graines.
  1. Faire de l’exercice est un des moyens les plus efficace pour maintenir une bonne ossature. La marche, la danse, le ski et le tennis sont dans les meilleurs types d’exercice.

Posez un geste concret pour vous aider

La naturopathie offre des solutions efficaces pour prévenir cette affection en proposant des stratégies nutritionnelles, d’une part pour préserver la masse minérale et les autres composantes de l’os, prévenir la perte de la matrice osseuse et d’autre part, optimiser les mécanismes de réparation pour refaire la masse osseuse.

Questionnaire pour déterminer si vous êtes une personne à risque pour l’ostéoporose :

1. Vous êtes de sexe féminin.

2. Vous avez subi un déséquilibre hormonal pendant une période prolongée.

3. Vous avez été ménopausée avant 45 ans.

4.Vous êtes un homme ou une femme de plus de 50 ans.

5. Vous avez une carence en calcium.

6. Vous avez une insuffisance en vitamine D.

7. Vous manquez d’exercices.

8. Vous avez des antécédents familiaux d’ostéoporose.

9. Vous êtes une personne mince de petite ossature.

10. Vous êtes de race blanche.

11. Vous fumez.

12. Vous consommez des produits contenant de la caféine (trois tasses par jour café, thé, chocolat, colas…).

13. Vous buvez plus de 2 verres d’alcool par jour.

14. Vous consommez beaucoup de boissons gazeuses contenant des phosphates.

15. Vous avez beaucoup de stress.

16. Vous consommez beaucoup de viandes rouges.

17. Vous avez fait beaucoup de diètes amaigrissantes et souffrez du syndrome “yo-yo”.

Si vous répondez oui à au moins 5 des caractéristiques décrites, vous êtes fortement exposé à l’ostéoporose. Il serait alors important de faire une ostéodensitométrie pour mesurer la quantité de tissu osseux présent dans la colonne vertébrale et déterminer les risques de fractures.

 

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Références:

  1. MURRAY, Michael nd., Encyclopedia of natural medicine, Prima publishing, 1998.
  2. DIONNE, Jean-Yves, S.O.S. des os solides à tout âge, John Wiley & sons Canada ltd., 2008.