Par Sylvie Rousseau ND.A.
L’asthme est une maladie allergique complexe dont le diagnostic demande plusieurs tests médicaux afin d’éliminer d’autres problèmes ayant des symptômes semblables. Ce problème affecte actuellement environ 3 % de la population et augmente en proportion avec les années. Elle affecte les individus de tout âge, mais on la retrouve fréquemment chez les enfants. En fait, l’asthme est la maladie infantile chronique la plus répandue.
Cette affection est caractérisée par une obstruction des voies respiratoires, débutant par des expectorations importantes de mucus, de la toux, de l’essoufflement et une respiration sifflante. Les spasmes dans les muscles entourant les bronchioles empêchent alors le passage de l’air dans les poumons. Le spasme en soi n’est pas la cause du désordre, mais le résultat de l’inflammation chronique et de l’hypersensibilité du système respiratoire à certains stimuli.
Les deux types d’asthme
On retrouve deux types d’asthme, soit l’asthme extrinsèque ou atopique considéré comme une condition allergique impliquant un niveau des Immunoglobuline E (IgE) élevé dans le sang, soit les anticorps reliés à une réaction allergique de type immédiat. Les tests cutanés faits par les médecins peuvent alors aider à détecter ce type d’allergies.
L’asthme intrinsèque, de son coté, est plutôt associé à une réaction des bronches non lié à des allergies de type immédiat (IgE) mais plutôt à des toxines chimiques, infection, exercice, air froid et peut même être relié à un stress émotionnel. Ce type d’asthme serait plutôt relié à une détérioration du système digestif ayant plusieurs conséquences dans l’organisme et plus particulièrement sur le système pulmonaire chez certaines personnes prédisposées. On parle à ce moment de réaction allergique de type retardé, soit les immunoglobulines de type G (IgG) impliquant une réaction beaucoup plus sournoise sur l’organisme.
Les deux types d’asthme impliquent toutefois le même processus, soit le relâchement de médiateurs inflammatoires (globules blancs) dans le sang, dont les mastocytes, l’histamine et surtout les leukotriènes, ces cellules spécialisées du système immunitaire qui sont responsables de provoquer les symptômes de l’asthme. Certaines substances peuvent augmenter la libération de ces médiateurs chez les individus sensibles. Nommons les anti-inflammatoires non stéroïdiens et la tartrazine, le colorant jaune #5, ajouté dans plusieurs aliments ou bonbons, dans certaines préparations vitaminiques de mauvaise qualité ainsi que dans certains médicaments anti-asthmatiques.
Les produits laitiers en cause
La consommation de produits laitiers, chez certains individus, peuvent provoquer des otites qui sont très souvent traités avec des antibiotiques. Ces médicaments peuvent perturber à long terme la flore intestinale à un point tel qu’une détérioration de la muqueuse intestinale est possible, laissant alors passer des particules d’aliments mal digérés dans le flux sanguin. Le système immunitaire est alors mis en branle pour empêcher ce phénomène et enclenchera les réactions allergiques. Il s’agit cette fois des allergies de type retardé, soit les IgG. Ce type d’allergie peut se manifester de 24 à 48 heures après l’ingestion des aliments suspects et ne donnera aucune réaction marquée comme les allergies de type immédiat. Elle prend différentes formes comme la fatigue, un mal de tête, une difficulté digestive… Difficile alors de s’y retrouver!
De plus, les antibiotiques détruisent les mauvaises bactéries, mais également les bonnes bactéries intestinales. Les levures intestinales, aussi connu sous le nom de Candida albicans, prennent avantage de cette situation, se mettent à proliférer et prennent le contrôle de l’intestin. Celles-ci vont alors exacerber les réactions allergiques. On pourra donc se retrouver dans un cercle vicieux d’allergies, de problèmes de perméabilité intestinale, d’otites, d’antibiotiques et de prolifération de candida.
L’approche naturelle
La première étape d’un point de vue naturopathique est d’identifier les allergènes, soit par des régimes d’éviction ou par des tests d’intolérances alimentaires faits en laboratoire de médecine fonctionnelle, pour arriver à diminuer le contact avec les allergènes. Les principaux aliments allergènes incriminés sont les œufs, le poisson, les fruits de mer, les arachides, le lait, le chocolat, le blé, les citrus et les colorants alimentaires. Également, les allergènes aériens sont considérés, soit les animaux à poils dont les chiens, les chats et les tapis.
Il faut également éviter les régimes trop riches en graisses animales saturées et en sucreries et augmenter sa consommation d’acides gras polyinsaturées de première pression apportant les oméga-3 qui sont des anti-inflammatoires et anti-allergiques naturels.
Supplémentation
Beaucoup d’asthmatiques prennent continuellement des médicaments comme des sympathomimétiques, de la théophylline ou des corticoïdes qui peuvent à la longue perturber l’absorption et le métabolisme des principaux nutriments. Une supplémentation est alors d’autant plus importante pour éviter des carences nutritionnelles. Par exemple, la supplémentation en vitamine B6 est particulièrement recommandée pour le traitement de l’asthme, spécialement si l’asthmatique prend régulièrement des médicaments à base de théophylline.
Les antioxydants en général (vitamine A,C,E, sélénium et zinc) mais surtout des hautes doses de vitamine C (1000 mg à 3000 mg par jour pour un adulte) vont supporter le mécanisme anti-allergique du système. Celle-ci prévient la sécrétion de l’histamine par les globules blancs et augmente la détoxication de ces médiateurs inflammatoires. Le magnésium est un minéral précieux pouvant aider à détendre les voies respiratoires et diminuer les symptômes. La quercétine, la vitamine B12, l’extrait de pépin de raisin, le ginkgo biloba sont d’autres antioxydants particulièrement indiqués pour l’asthme. Mais le principal travail à effectuer, une fois les allergènes offensants identifiés et enlevés sera de corriger les troubles digestifs impliqués et de combler les carences nutritionnelles en lien avec ce problème de santé.
Voici d’excellents suppléments pouvant vous apporter un support précieux contre ce problème de santé. N’hésitez pas à les commander dès aujourd’hui ;
Références :
1. MURRAY, Michael n.d, Encyclopedia of natural medicine, Prima publishing, 1998.
2. RUEFF, Dominique md, La bible des vitamines, Albin Michel, 1993.
3. VANDERHAEGHE, Lorna R, Un système immunitaire en santé, Éditions AdA, 2001.