Par Sylvie Rousseau ND.A.
Le Dr. Bruce Lipton Ph.D., une autorité dans le domaine de la biologie cellulaire a passé la majeure partie de sa vie à élucider les différents mécanismes de la cellule lorsqu’elle reçoit et procède l’information. Ces découvertes étonnantes ont changé complètement notre compréhension de la génétique. Il avance dans son livre « The biology of belief » que ce n’est ni l’ADN, ni nos gènes qui contrôlent notre biologie interne, mais, plutôt les signaux nous venant de l’environnement externe de la cellule, dont nos pensées positives ou négatives. Il est en réalité un des pionniers dans le domaine de l’épigénétique, soit la science qui étudie l’influence de l’environnement sur notre biologie interne.
La nouvelle biologie ou la science de l’épigénétique
L’épigénétique a révolutionné profondément notre compréhension du lien entre la matière et l’esprit. Celle-ci nous révèle que les influences environnementales, incluant la nutrition, le stress et les émotions peuvent modifier l’expression de nos gènes sans toutefois changer le code génétique lui-même. Le meilleur exemple pour comprendre la différence entre la génétique et l’épigénétique est celui-ci : anciennement les télévisions permettaient d’ajuster la couleur, la clarté, le contraste, la verticalité ou l’horizontalité d’une image fixe sur la télévision. On pouvait déformer l’apparence de cette image sur l’écran sans toutefois changer le signal d’origine de celle-ci. Au niveau de la biologie cellulaire, c’est le même processus. Il peut y avoir, avec l’adaptabilité à l’environnement, jusqu’à 2000 variations d’une même protéine venant d’un code génétique donné.
L’apparition de la cellule dans l’évolution humaine
Il n’y a plus personne pour remettre en doute que les organismes unicellulaires ont été les premières formes de vie à voir le jour sur notre planète. Les fossiles nous révèlent qu’elles sont apparues sur terre environ 600 millions d’années après que la terre ait été formée. Pendant 2,75 milliards années, il n’existait que ces organismes unicellulaires soit les bactéries, les algues et les protozoaires. Puis, ces cellules dotées d’une intelligence certaine, ont commencé à s’organiser en organismes multicellulaires (plantes et animaux) pour mieux survivre. Plus ces organismes étaient conscients et capables de s’adapter à l’environnement, plus ceux-ci étaient assurés de survivre. Ils sont passés par la suite à un niveau de structure beaucoup plus élaboré dont la spécialisation cellulaire qui leur a permis de former les tissus et les organes de l’humain. Certaines cellules dont le cerveau et le système nerveux, se sont vus attribuer la tâche de décoder et de répondre aux stimuli environnementaux en orchestrant la réponse de chacune des cellules dans le corps humain.
La médecine, de son coté, a toujours voulu séparer la matière de l’esprit chez l’humain. Puisqu’on ne pouvait saisir la nature de l’esprit, on a tenté de contrôler la matière en ignorant l’influence de la pensée sur la personne. Aujourd’hui, l’épigénétique nous démontre que les pensées, peuvent activer ou inhiber le fonctionnement cellulaire. L’énergie induite par la pensée peut être beaucoup plus puissante que les médicaments que l’on peut ingérer par exemple.
La concordance du conscient et de l’inconscient
La démarche du Dr Lipton vise à convaincre les lecteurs que, ce qu’il appelle la biologie des croyances vient du fait que les pensées positives ont un effet profond sur les gènes seulement lorsque celles-ci sont en harmonie parfaite avec l’inconscient. D’une part, l’esprit conscient est celui qui crée, celui qui initie les pensées positives. D’autre part, l’inconscient est celui qui répète continuellement les mêmes réponses à des stimuli en lien avec ses instincts et expériences acquises. Or, l’inconscient est beaucoup plus puissant que le conscient. Si le désir du conscient entre en conflit avec l’inconscient, ce dernier viendra anéantir les efforts du conscient pour changer sa destinée par les pensées positives.
L’inconscient est programmé par l’apprentissage de réflexes en réponse à des stimuli comme lors des expériences de Pavlov sur les chiens. C’est un des meilleurs exemples de conditionnement acquis. En effet, il est arrivé à faire saliver des chiens en réponse à une sonnerie après leur avoir présenté suffisamment longtemps de la nourriture pour qu’ils développent le réflexe de la salivation.
Dans le cerveau, on retrouve aussi le cortex préfrontal qui est le siège de la pensée consciente et qui permet à l’individu de répondre adéquatement à son environnement. Mais, il existe une faille dans ce système. Le cerveau humain a la capacité d’apprendre directement avec les expériences de la vie, mais il peut aussi apprendre indirectement d’autres personnes et de prendre pour acquis leurs perceptions. Or, si celles-ci sont faussées, le cerveau sera alors programmé à partir de ces croyances et amènera l’inconscient à développer des habitudes et des comportements inappropriés et limitatifs. L’effet placébo est la preuve vivante que nos croyances ont un impact sur notre capacité à s’autoguérir par exemple.
Conclusion
Les recherches du Dr Lipton nous confirment que notre organisme a la capacité de se transformer au fur et à mesure que nous changeons notre façon de voir la vie. Quand on vient à reconnaitre que nos perceptions ont une influence très puissante sur notre vie et que nous soyons prêt à revoir notre système de croyances, on détient alors la clé de la liberté. De plus, si nous choisissons de vivre positivement, de manger sainement, de faire de l’exercice modérément et d’adopter un mode de vie équilibré, notre corps répondra en nous assurant une pleine santé.
Références :
1. LIPTON, Bruce H. Ph.D., The biology of belief, Mountain of love/Elite books, 2005.
2. PERT, Candace B. Ph.D., Molecules of emotions, Touchtone, , 1999.