Par Sylvie Rousseau ND.A.
La contraception, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est définie comme « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ». Elle désigne uniquement les procédés temporaires et réversibles, sinon on parlera de stérilisation, dont la castration, la vasectomie ou la ligature des trompes.
À proprement parler, il n’existe pas de moyen contraceptif idéal alliant un taux élevé de réussite, une utilisation facile et une assurance que celui-ci ne nuira pas à votre santé. Par exemple, les contraceptifs oraux (pilule, injection, implant), qui ont été introduits la première fois dans les années soixante, étaient considérés comme une méthode révolutionnaire qui devait libérer la femme. Mais avec l’utilisation de masse, on a vite réalisé que ces médicaments pouvaient être à l’origine de plusieurs troubles de santé.
C’est la même constatation pour le stérilet où on a constaté que celui-ci créait un état d’irritation locale au niveau de l’utérus. Les spermicides utilisés avec les diaphragmes et les préservatifs se sont avérés aussi problématiques. Même si on les considère moins préjudiciables que la pilule, ceux-ci ont quand même démontré qu’ils avaient un effet nocif sur l’organisme.
La pilule contraceptive
Dans le livre « The bitter pill : how safe is the perfect contraceptive? », le médecin, Ellen Grant, a étudié les effets sur la santé des différentes pilules en fonction de la composition et le dosage des œstrogènes de synthèse et de progestatifs. Elle a réalisé que même en modifiant les dosages et la composition de ces hormones, celles-ci provoquaient toujours des effets secondaires importants et dans certains cas, pouvaient mettre en danger la santé des utilisatrices. Aujourd’hui on affirme que les micropilules ont moins d’effets secondaires et présentent moins de danger, mais rien n’a été prouvé en ce sens. Voici quelques uns des effets secondaires répertoriés par le Dr Grant chez les femmes considérées en bonne santé et quelle que soit la composition du contraceptif utilisé :
– risque six fois plus élevé de faire une thrombose (formation d’un caillot sanguin dans un vaisseau sanguin) pouvant évoluer en infarctus, hypertension portale ou en embolie pulmonaire
– risque deux fois plus de souffrir de migraine ou d’hypertension
– risque accru de développer des kystes ovariens, des troubles du système urinaire, de dysplasie, de maladie de la vésicule biliaire, de perte de la libido ou de stérilité
– augmente, chez les fumeuses, le risque de développer un cancer du poumon
– augmente le risque de souffrir d’un cancer du col de l’utérus, cancer du sein, cancer des ovaires ou de l’endomètre
– altère la fonction immunitaire, risque accru pour les infections vaginales, colite ulcéreuse ou maladie de Crohn
– augmentation de défauts à la naissance et de taches de vin chez les nourrissons
De plus, l’utilisation de la pilule contraceptive génère des déficiences nutritionnelles dont la vitamine B2, B6, B12, l’acide folique, la vitamine C, le magnésium, le manganèse et la bêta carotène. Ces hormones de synthèse deviennent une surcharge pour le foie, car ces molécules ne sont pas identiques aux hormones que nos ovaires produisent. Le foie doit donc s’efforcer de les métaboliser créant ainsi les déficiences nutritionnelles mentionnées en plus de provoquer une baisse en glutathion, un antioxydant majeur pour la détoxication cellulaire.
Les autres méthodes contraceptives
Les moyens de contraception actuellement proposés soulèvent de nombreuses inquiétudes chez les femmes. Les effets secondaires multiples des contraceptifs oraux et les complications causées par l’utilisation du stérilet encouragent plusieurs d’entre elles à privilégier les méthodes douces et naturelles.
La méthode d’ovulation, par exemple, est une méthode naturelle qui, si correctement utilisée, est sans danger et très efficace. Cette méthode est basée sur l’observation des cycles menstruels, la courbe de température matinale et la consistance de la glaire cervicale afin de déterminer le moment dans le cycle où vous pouvez être fertile. C’est surtout une approche qui respecte le corps et ses cycles naturels.
Les condoms sont des moyens contraceptifs jouant un rôle protecteur contre les maladies transmises sexuellement. C’est un excellent moyen contraceptif, si utilisé correctement. Le taux d’échec est évalué à 3%.
L’avènement de la cape cervicale
On pense que des barrières cervicales étaient utilisées en Mésopotamie, 3000 ans avant Jésus-Christ. Les femmes utilisaient à cette époque des gommes végétales au miel, à l’opium pressé, au papier de soie, à la cire d’abeille, aux algues et à la laine. Dans les années 1820, les sages-femmes installaient des barrières cervicales aux femmes le désirant. L’industrie récupéra l’idée et se mit à fabriquer des capes cervicales en caoutchouc que les utilisatrices devaient se faire installer ou retirer par le médecin avant et après chaque menstruation. Cela entraina des infections vaginales, des odeurs indésirables et celle-ci perdit alors de sa popularité.
Plus tard, en 1912, des pionnières comme Margaret Sanger et Emma Goldman ont rendu plus accessible la cape cervicale en montrant aux femmes comment l’installer elles-mêmes. Dans les années 60 et 70, l’apparition de la pilule et du stérilet raflèrent complètement le marché et les contraceptifs comme la cape cervicale et le diaphragme tombèrent dans l’oubli. Mais, vers le milieu des années 70, les femmes réalisèrent qu’il y avait de multiples effets secondaires associés à la pilule. C’est avec le mouvement féministe qui dénonçait alors le pouvoir médical, la surmédicalisation des femmes, les effets nocifs des contraceptifs oraux sur leur santé ainsi que les rapports hommes-femmes axées sur un modèle de sexualité, que la prise de conscience s’est opéré. C’est dans cette conjoncture que la cape cervicale a été redécouverte aux États-Unis.
La cape cervicale, un moyen contraceptif à connaître
Ce moyen contraceptif a été grandement popularisé par le Centre de santé des femmes de Montréal, d’une part parce que c’est un moyen contraceptif qui n’interfère pas sur le système hormonal et qu’aucun effet secondaire majeur n’a été observé. Mais surtout, celui-ci redonne à la femme du pouvoir et une autonomie sur le contrôle de sa fertilité. Concrètement, il faut savoir que celle-ci est plus efficace que le diaphragme parce qu’elle recouvre entièrement le col de l’utérus et y adhère par succion bloquant ainsi le passage des spermatozoïdes vers l’utérus. Elle est faite de caoutchouc et ressemble à une cloche plus ou moins aplatie. Elle est insérée une demi heure avant la relation sexuelle et peut être gardée en place entre huit heures et trois jours après. Il est toutefois important de la retirer pour laisser respirer le col et laisser les sécrétions s’écouler. On évalue le taux d’efficacité à 92,5%. La Fédération du Québec pour le planning des naissances est maintenant la référence pour déterminer si la cape cervicale est le bon moyen contraceptif pour vous.
Lorsque vous choisissez un moyen contraceptif, il est important de vous informer sur les différentes options et de choisir le moyen contraceptif le plus approprié selon votre état de santé, vos objectifs et vos valeurs personnelles. Surtout, prenez conscience que vous êtes la principale personne intéressée et que ce choix vous appartient.
Si vous envisagez vous sevrer des contraceptifs, le supplément Estrium et le Ultra Flora Women’s de Metagenics sont un excellent choix pour détoxiquer le surplus de xénoestrogènes dans votre organisme :
Références :
- HUDSON Tori N.D., Women’s encyclopedia of natural medicine, Keats publishing, Los Angeles, 1999.
- LEE John R. Dr, Tout savoir sur la préménopause, Équilibre hormonal et hygiène de vie de 30 à 50 ans, Éditions Sully, France, 2000.
- Centre de santé des femmes de Montréal, La cape cervicale, une méthode contraceptive, 1998.
- http://www.fqpn.qc.ca/?methodes=cape-cervicale