Les maladies de cœur, soyez averti !

Par Sylvie Rousseau ND.A.

Les maladies cardiaques sont en tête de liste des causes de mortalité dans la société contemporaine.  Environ 42 % des décès en Amérique du Nord y sont attribuables.    On entend par maladie de cœur, plusieurs troubles de santé touchant de près ou de loin l’appareil circulatoire et le cœur. On y classe l’infarctus, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’hypertension, l’angine, l’arythmie et tous les troubles touchant les vaisseaux sanguins.

 

La fameuse crise cardiaque

Celle-ci survient principalement lorsqu’un caillot sanguin bloque une artère apportant le sang oxygéné au cœur.  Cela peut provoquer la mort d’une région du muscle cardiaque.  Celle-ci se ressent comme une pression importante sur la poitrine qui peut durer plusieurs minutes et pouvant s’étendre aux bras, aux épaules, au cou ou à la mâchoire.

Dans les personnes à risque, on retrouve les fumeurs, les hypertendus, les diabétiques et ceux ayant déjà fait une crise cardiaque.  Également, la consommation importante d’alcool, le cholestérol élevé, l’obésité et la sédentarité font partie des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires.

 

 

 

 

Le dommage touchant les vaisseaux sanguins

Les artères sont composées de tissu musculaire et fonctionnent comme des organes complexes jouant un rôle actif dans plusieurs fonctions physiologiques dans le corps dont la régulation de la pression sanguine.

Celles-ci sont composées de trois tuniques.  La tunique externe est composée de tissu conjonctif et de fibres élastiques.   Elle sert de support pour les autres tuniques.  La tunique moyenne est composée de tissu musculaire lisse, de collagène et d’élastine.  C’est elle qui contracte ou dilate l’artère pour maintenir la pression sanguine.  La tunique interne est une membrane élastique formée de fines fibres de tissu conjonctif et de cellules endothéliales.  Ce sont ces dernières qui assurent l’étanchéité des vaisseaux sanguins.  Elles sont responsables d’empêcher les substances toxiques d’entrer dans la tunique moyenne de l’artère.

Les recherches ont démontré qu’avec le vieillissement, l’endothélium devient poreux et laisse passer des lipides et des toxines dans la tunique moyenne.  Cela enclenchera une perte de flexibilité de l’artère nommée artériosclérose.  C’est un phénomène occulte.

Par la suite, il y aura aux endroits affaiblis du vaisseau, une accumulation de gras oxydés, de globules blancs et de cellules musculaires qui commenceront à former des dépôts de plaques.  Par après, le calcium et d’autres substances se rajouteront sur celles-ci.  Ceci est connu comme étant de l’athérosclérose. Ce phénomène se produit dans la tunique interne et est plus facilement observable cliniquement. C’est lorsqu’il y aura rupture d’une plaque, que se formera le caillot sanguin, responsable de l’infarctus ou de l’accident vasculaire cérébral.

 

 

 

 

Un mot sur la vitamine K

 La vitamine K est connue dans le milieu médical surtout pour son rôle qu’elle joue dans la coagulation sanguine.  Mais de plus en plus de recherches confirme sa polyvalence pour traiter une myriade de problèmes de santé dont particulièrement les troubles cardio-vasculaires. On commence à la considérer de plus en plus comme la vitamine antivieillissement, car elle jouerait un rôle sans précédent pour la prévention des maladies.

Au début du XXe siècle, le pathologiste allemand J.G. Mönckeberg a remarqué que la média (tunique moyenne de l’artère) des gens morts de crise cardiaque était calcifiée.  On n’y accorda aucune importance à cette époque, car les recherches s’orientaient vers ce qui était observable, soit le dommage touchant la tunique interne.  Le cholestérol devint alors l’ennemi à abattre.

Or, l’artériosclérose est associée au phénomène du vieillissement et a peu à voir avec l’accumulation du cholestérol.  C’est un processus de calcification des artères et on considère ce processus aussi dangereux, sinon plus, que l’accumulation de cholestérol.   De plus, au fur et à mesure que les artères se calcifient, on remarque que les os se décalcifient.  Or, les recherches ont montré que la vitamine K est justement la vitamine qui aide à réguler le calcium dans l’organisme.  Elle aide plus spécifiquement à garder le calcium dans les os et à le sortir des artères.

Elle agit à travers un acide aminé appelé GLA (acide gamma-carboxyglutamique).  On trouve au moins une quinzaine de ce type de protéines dans le corps.  La vitamine K permet de faire fonctionner celles-ci correctement.  En déficience de vitamine K, le calcium sort des os et s’accumule dans les artères et les tissus mous.  C’est ce qu’on appelle la déminéralisation et la calcification des tissus mous.  L’ostéocalcine est la protéine GLA la plus connue associée à la santé osseuse.  Mais pour que cette protéine donne les résultats escomptés, elle nécessite de la vitamine K, sinon la régulation du calcium ne se fait pas.

 

Quelques pistes de solution

 Puisque ce type de maladie peut évoluer en sourdine, il devient judicieux de faire certains tests diagnostiques pour évaluer le risque encouru.  Les marqueurs du taux d’homocystéine, de la protéine C-Réactive et du taux de fibrinogène sont habituellement élevés chez les personnes à risque.  Le cholestérol, le HDL, le LDL et les triglycérides peuvent aussi nous indiquer s’il y a un processus inflammatoire en cours. Le taux d’ostéocalcine peut, quant à lui, nous informer du statut de vitamine K dans l’organisme, car c’est l’ostéocalcine carboxylée (ostéocalcine activée par la vitamine K) qui est évaluée.

Adopter une alimentation saine à base de fruits et de légumes frais, d’aliments riches en fibres dont les céréales entières, des protéines de qualité est un bon point de départ lorsque l’on veut faire de la prévention.  Diminuer la consommation de mauvais gras (viande rouge, friture, charcuterie, fromage gras…) fait partie de la solution et les substituer par les protéines végétales (légumineuses, noix et graines).

Certaines études ont démontré qu’il existe une corrélation importante entre la consommation exagérée de sucre et les maladies cardiovasculaires, car le métabolisme de sucre entraîne la formation d’une molécule appelé acétate, grand précurseur de la synthèse de cholestérol par le corps.  Donc plus on mange de sucre, plus on augmente la capacité du corps à fabriquer du cholestérol.

Plusieurs nutriments ayant un effet thérapeutique significatif ont fait l’objet de nombreuses études.  L’arginine, par exemple, a démontré une efficacité à améliorer le flot sanguin par la vasodilatation.  Certains nutriments dont le vinpocetine et le ginkgo biloba, deux antioxydants majeurs ont fait l’objet de plusieurs études dans les cas d’insuffisance vasculaire cérébrale.  La vitamine D3 aurait une incidence sur l’athérosclérose en agissant sur la haute pression et sur la résistance à l’insuline (Dakshinamurti K et al. 1996).  Finalement, les oméga-3 ont également un impact significatif sur l’inflammation.

 La vitamine K est, sans contredit, LA vitamine à considérer pour les troubles cardiaques.  Elle prévient la calcification artérielle, l’inflammation chronique et contribue de façon importante à diminuer les infarctus en plus de normaliser la coagulation sanguine. La vitamine K2 est la meilleure source de vitamine K.

Envisager une meilleure de gestion de stress en plus des changements alimentaires sera déterminant dans votre démarche de retour à la santé.

Voici un supplément d’intérêt pour protéger le système cardiovasculaire :

Référence :

  1. BALCH, Phyllis A.& James F., Prescription for nutritional healing, Avery publishing, 2000.
  2. FALOON, William, How to circumvent 17 independent heart risk factors, Life Extension magazine, may 2009.
  1. Life Extension, Disease prevention and treatment, Expanded fourth edition, Life extension media, 2003.
  2. MITCHELL Terry, Report : Vitamin K, Life Extension magazine, February 2000.
  3. SINATRA Stephen T. M.D., Reverse heart disease now, John Wiley & sons inc., New Jersey, 2007.
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